Un narrataire anonyme, lors d’un voyage en Corse, recontre un étrange mais sympathique individu qui lui remet un sac contenant des lettres d’amour écrites par une femme autrefois aimée. Le narrataire accepte le généreux cadeau. De retour à Paris, il ouvre le sac des secrets et y découvre un tas de papiers froissés, en désordre, des écrits impersonnels, a-temporels, a-spatiaux, des poèmes, proses, lettres, aphorismes, pensées décousues qui auraient pu être adressés à n’importe quel homme par n’importe quelle femme. Les lettres sont présentées dans sept livrets, miroirs d’une passion exceptionnelle, vécue à travers des mots drus, brûlants.
Éditeur: Vermillon, Ottawa, 2005. 108 pp.
ISBN: 1-897058-10-1
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Critique
« Sept Portes pour une brûlance, le dernier ouvrage d’Hédi Bouraoui nous présente, à la manière de La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, les lettres d’une amante passionnée…. Ne cherchons pas une intrigue, un suspense dans cette histoire qui aurait pu faire un roman, voire un polar. Tout se passe au plan intérieur. Il y aurait une belle étude psychologique à en faire. » Pierre Léon, L’Express (20 décembre-9 janvier 2006)
« Ce roman-récit ne laissera personne indifférent, ni les amoureux de l’amour, ni les féministes, ni les puritains, ni ceux qui s’interrogent sur les mystères des élans des sens et du cœur. Il a pour grand mérite de dire beaucoup sans explications oisives, il va droit au but comme la vie qui transperce l’humain de sa fulgurance et de son insondabilité… nul ne peut dire sur quoi débouchera l’aventure de cette femme dans son au-delà intérieur. Il reste au lecteur à apporter sa pierre à l’édifice, ainsi ce livre-proposition trouvera sa vocation véritable… » Claudette Broucq, Rennes, France
« Tout au long de ce très court roman, Hédi Bouraoui excelle dans l’art de la description des sentiments et des gestes amoureux. Il a le souci du détail et peut facilement consacrer une pleine page à la description d’un baiser… Certains croient qu’il y a la vie ordinaire et la poésie. Bouraoui n’est pas de cet avis. Il estime plutôt qu’il y a la vie ordinaire poétique et le reste. » Paul-François Sylvestre, Le Régional (18-24 octobre 2006)
« On peut considérer ce « roman d’amour » comme le troisième tome d’une sorte de trilogie d’écrits romancés, trilogie formée avec les deux autres romans précédents La Femme d’entre les lignes et La Composée. Dans ces textes, tout en y étant au centre, la femme est réifiée et fragmentée : transformée en matière verbale, malléable, altérable, elle est enfin, le texte fini, abolie, rejetée comme chose qui a servie la « jouissance » et l’écriture. Enfin, ce texte s’inscrit dans une tradition d’écrits d’amour exemplifiés dans le passé par les œuvres des troubadours et sonnettistes… » Sergio Villani, LittéRéalité