Bangkok Blues

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Roman où l'action, dense et colorée, tourne autour d'un couple inusuel, Virgulius, le multiculturel et la Thaïlandaise Koï, dans un contexte de corruption et de luxure. Bangkok devient la métaphore d'une ville qui révèle à la fois le visage de la pureté insolite et la prolifération du mal. Comment ce couple virginal va-t-il communiquer, pour ne pas dire communier, dans cet espace ambigu? Ce roman retrace la quête d'identité transculturelle de notre époque, qui fait sortir ces deux êtres de leur cocon vers une nouvelle façon de voir le monde, vers une esthétique du troisième millénaire. Sujet brûlant que l'auteur traite avec sérieux et humour, prenant les risques de l'innovation stylistique et thématique.

Éditeur : Éditions du Vermillon, Ottawa, 1994. 164 pp.
ISBN: 1-895873-08-8
Pour commander cet ouvrage, contacter : Éditions du Vermillon, 305, rue St-Patrick, Ottawa Ontario, Canada, KIN 5K4 • tél. (613) 241-4032 • email : leseditionsduvermillon@rogers.com

Critique

« Hédi Bouraoui nous laisse avec Bangkok Blues un journal de voyage chiffré, chargé de l’expérience acquise « de l’autre côté », et on ne peut pas sortir indemne des effets de ce voyage initiatique dans le monde des miroirs vivants. » Giuseppina Igonetti, Hédi Bouraoui, La Transpoésie, Ed. l’Or du Temps, Tunis, 1997, pp.11-33.

« Bouraoui nous invite à lever l’ancre pour découvrir la Thaïlande mythique et millénaire, mais aussi moderne et actuelle, paradoxe insolite du sacré et du profane, sans carte ou boussole, pour nous faire écouter le dialogue entre les imaginaires éloignés… Tout le texte vacille entre l’illusion de la plénitude et celle du vide, une plénitude cherchée par des voyageurs comme par des lecteurs dans la représentation romanesque … [Ce] récit de voyage s’avère une recherche archéologique sur les cultures qui, parodiant le modèle même du journal de voyage, explore moins les paysages réels qu’imaginaires… L’auteur parvient à nous faire saisir l’inconnu par référence constante à des traditions qui lui sont plus proches, comme celles classique, arabe, canadienne, africaine, européenne… Bangkok Blues… tout en offrant des espaces vertigineux entre les langues, entre les cultures, nous encourage à embrasser les paradoxes les plus insolites de la postmodernité. » Lucy Stone McNeece, Hédi Bouraoui, La Transpoésie, Ed. l’Or du Temps, Tunis, 1997, pp.115-129.

« Si la structure romanesque connaît des destins multiples et variés conformes à ses vocations plurielles, c'est bien grâce à des productions textuelles, telles que Bangkok Blues, qui viennent remettre en question les fondements mêmes de la tradition romanesque, procédant ainsi à un renouvellement perpétuel de ses formes. Ce dernier roman de Bouraoui, qui porte une étape plus loin le travail textuel qu'il avait entamé dans son autre roman, L'Icônaison, se situe dans un espace inter-générique où plusieurs genres s'interpénètrent pour créer une expression littéraire unique dans son genre. Bangkok Blues est non seulement un roman-poème (ou poème-roman genre nouveau dans lequel Bouraoui a choisi d'écrire) mais il combine aussi une réflexion sur l'être et le langage, le soi et l'autre, la biographie et l'autobiographie, le roman historique, le journal de voyage, le commentaire, le reportage et le témoignage, etc.». Robert Elbaz, LittéRéalité (Toronto), VII, n° 1-2, 19, p.154.

« Allégorique à souhait, le roman d'Hédi Bouraoui nous plonge dans un univers où l'étrange, le mystère, le merveilleux sont autant de motifs à la jouissance et à la création. Les cantos qui composent le livre sont autant de chants à la célébration de la vie, malgré l'environnement pollué et la prolifération du mal dont souffre Bangkok, ville source du roman....Son livre est un roman-poème : il se lit d’une traite pour peu que l’on aime la sonorité et la musicalité des mots. »  Rachid Yefsah, Jeune Afrique, mars 1995, p. 60.